Juillet 2024 Prier avec les psaumes

Prier avec les psaumes

Garder son cœur ouvert à la prière n’est évident pour personne. Bien des choses en effet nous détournent de cet effort : la course permanente que nous menons, les préoccupations qui nous envahissent, la fatigue quand elle se fait sentir, le manque d’appétit pour l’exercice...il y a mille raisons de se dire que l’on priera plus tard. De ce fait, la période estivale qui s’ouvre devant nous est peut–être une occasion de renouer avec la prière si nous l’avons un peu perdue de vue. En général en effet nous courrons peut-être un peu moins, notre vie s’ouvre aux extérieurs, à l’opportunité d’une promenade ou d’une rencontre qui se prolonge comme un avant goût de prière. On peut prier de bien des manières. Dans le silence, dans le mouvement, en chantant, en parlant, en écrivant, en lisant...Une porte d’entrée facilitante peut nous venir de la prière d’un autre. Mettre son cœur dans un chemin déjà préparé, usité, et que nous empruntons à notre tour avec notre propre bagage. C’est ici que les psaumes sont précieux, ces prières multi séculaires sont d’abord des mots de croyant, polis par la répétition incessante de toutes les générations de priants. Dans la bible il y a 150 psaumes. Certains sont très longs et d’autres très courts, un grand nombre d’entre eux chante la louange, la confiance, la joie de croire quand une autre partie tout aussi importante évoque l’aridité de la foi, l’injustice et la douleur de l’absence, l’épreuve du deuil, de la peur, et les humiliations de toutes sortes. Tous les sentiments de notre cœur humain sont dans les psaumes, et c’est bien cela qui nous les rend si proches. Voici comme une invitation à la prière quelques phrases extraites du psaume 39. Il vous suffit de les lire lentement, de vous arrêter sur l’un ou l’autre mot, de vous en nourrir, de vous laisser émerveiller, ou consoler, ou bien encore de les prolonger par vos propres mots. Peu importe qu’ils aient un parfum de joie ou qu’ils soient emprunts d’une forme de tristesse, de tourment, ce sont nos mots, et notre Dieu les accueille comme un Père attentif à voir grandir son enfant.
Mathias

Les mots du psaume 39
D’un grand espoir j’espérais le Seigneur : * il s’est penché vers moi pour entendre mon cri. Il m’a tiré de l’horreur du gouffre, de la vase et de la boue ; * il m’a fait reprendre pied sur le roc, il a raffermi mes pas. Dans ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu. *Beaucoup d’hommes verront, ils craindront, ils auront foi dans le Seigneur. Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur * et ne va pas du côté des violents, dans le parti des traîtres. Tu as fait pour nous tant de choses, toi, Seigneur mon Dieu ! * Tant de projets et de merveilles : non, tu n’as point d’égal ! Je les dis, je les redis encore ; *
mais leur nombre est trop grand !

Ce sont les 5 premiers versets du psaume qui en compte 18